Lombalgie sciatique (lombosciatique) : symptômes, causes, traitements et prise en charge en physiothérapie
- clement520
- il y a 7 jours
- 9 min de lecture

La lombalgie sciatique, ou lombosciatique, correspond à une douleur du bas du dos qui irradie dans la jambe le long d’un nerf comprimé. Cette pathologie du rachis lombaire peut fortement impacter la vie quotidienne, mais il existe des traitements efficaces. En physiothérapie, nous misons sur une prise en charge précoce, active et personnalisée.
Qu’est-ce qu’une lombalgie sciatique (lombosciatique) ?
Définition et mécanismes
La lombosciatique associe une lombalgie (douleur du niveau lombaire) et une douleur le long du nerf sciatique vers le membre inférieur. La sciatique est une douleur dite nerveuse, liée à une irritation ou une compression du nerf au niveau d’une racine nerveuse à la sortie de la colonne vertébrale. Le plus souvent, il s’agit d’une hernie discale lombaire ou d’un disque intervertébral abîmé au niveau de la colonne dans la région lombaire.
On parle de lombalgie commune quand la douleur reste localisée au niveau du dos. On parle de lombalgie sciatique lorsque la douleur suit le trajet du nerf sciatique vers la fesse, la cuisse, le mollet ou la plante du pied.
Lombalgie seule vs lombosciatique :
Lombalgie : douleur centrée sur le bas du dos, sans irradiation importante.
Lombosciatique : douleur lombaire irradiant dans la jambe, parfois avec engourdissement ou faiblesse musculaire.
ℹ️ À noter
La douleur apparaît souvent après un mouvement ou une charge mal gérée. Plus tôt on met en place un traitement conservateur (dont la physiothérapie), plus il est facile de soulager la douleur et de limiter l’inflammation de la racine atteinte.
Lombalgie, sciatique, lumbago, cruralgie : comment les distinguer ?
Lombalgie :
Zone : bas du dos, colonne lombaire.
Symptôme principal : maux de dos mécaniques.
Cause fréquente : surcharge des muscles et des articulations intervertébrales.
Sciatique / névralgie sciatique :
Zone : fesse, cuisse, mollet, pied sur un seul côté du corps.
Symptôme principal : douleur le long du trajet du nerf sciatique, parfois déficit moteur ou perte de sensibilité.
Cause principale : conflit entre disque intervertébral et racine nerveuse (ex. hernie).
Lumbago :
Forme de lombalgie aiguë, souvent après un faux mouvement.
Douleur d’apparition brutale, blocage du rachis lombaire.
Cruralgie :
Douleur irradiant plutôt vers l’avant de la cuisse et le genou.
Atteinte d’une autre racine que le nerf grand sciatique.
💬 Mythe vs réalité
Mythe : « Toute sciatique est forcément due à une hernie. »Réalité : la lombosciatique peut aussi être causée par un canal lombaire étroit, de l’arthrose lombaire, une sténose du canal vertébral ou, plus rarement, une infection ou une tumeur.
Comment reconnaître une lombosciatique ? (douleur + irradiation)
Les symptômes peuvent varier en intensité et en durée, mais on retrouve souvent :
Douleur lombaire unilatérale au niveau du dos, parfois majorée en position assise ou en position allongée.
Douleur irradiant dans la fesse, la cuisse, le mollet, parfois jusqu’aux orteils ou à la plante du pied.
Sensation de brûlure, de décharge électrique ou de névralgie sciatique.
Douleur aggravée par la toux, les efforts, certaines postures ou une activité physique mal adaptée.
On recherche souvent le signe de Lasègue ou la manœuvre de Lasègue lors de l’examen clinique : en levant la jambe tendue, l’intensité de la douleur augmente le long du membre inférieur, ce qui suggère une irritation de la racine nerveuse au niveau lombaire.
⚠️ Point de vigilance
La douleur de lombalgie sciatique peut parfois ressembler à une douleur de la hanche ou de l’articulation sacro iliaque. Un diagnostic différentiel précis par un médecin ou un professionnel de santé est essentiel pour proposer un traitement de la sciatique adapté.
Anatomie du bas du dos et du nerf sciatique
Le bas du dos est constitué de cinq vertèbres lombaires, séparées par des disques intervertébraux jouant un rôle d’amortisseur. Cette région du rachis lombaire supporte une grande partie des charges et permet la mobilité du tronc, ce qui explique pourquoi elle est particulièrement exposée aux troubles mécaniques et nerveux.
Les structures lombaires (vertèbres, disques)
Les vertèbres lombaires assurent la stabilité de la colonne vertébrale, tandis que le disque protège les racines nerveuses grâce à son anneau fibreux et son noyau souple.
Trajet du nerf sciatique
Le nerf sciatique naît des racines L4 à S3, passe par la fesse, descend dans la cuisse, puis le mollet jusqu’au pied.
Il innerve une grande partie du membre inférieur.
Pourquoi la douleur peut descendre dans la jambe ?
Quand une racine nerveuse est irritée ou comprimée, la douleur suit le trajet du nerf sciatique jusqu’à la jambe : c’est un phénomène appelé douleur projetée.
👉 Conseil d’expert
Une douleur nerveuse est souvent décrite comme une brûlure, une décharge ou un fourmillement, parfois associé à une perte de sensibilité.
Symptômes de la lombosciatique
Douleurs lombaires et irradiations dans la jambe
La lombalgie sciatique provoque une douleur au niveau du dos, localisée d’un seul côté du corps, qui peut se propager selon différentes zones :
Fesse : douleur profonde après un effort ou une longue position assise.
Cuisse : trajet postérieur ou latéral.
Mollet : sensation de tension ou de brûlure.
Pied / orteils : gênes, picotements ou douleur au contact de la plante du pied.
Cette irradiation suit le trajet du nerf sciatique et peut varier selon le niveau lombaire atteint.
Signes neurologiques : fourmillements, engourdissements, faiblesse
On observe souvent :
Fourmillements dans le membre inférieur,
Engourdissement d’une partie de la jambe,
Perte de sensibilité,
Faiblesse musculaire lors de la marche.
🧠 Le saviez-vous ?
Une faiblesse musculaire est un signe avancé d’atteinte nerveuse et nécessite une évaluation rapide.
Les formes sévères
Sciatique hyperalgique : douleur extrêmement intense limitant tout mouvement.
Sciatique paralysante : apparition d’un déficit moteur dans la jambe.
Syndrome de la queue de cheval : troubles urinaires ou digestifs nécessitant de référer aux urgences.
💡 Chiffre clé
Ces formes restent rares : elles représentent moins de 1 % des cas de lombosciatique, mais leur gravité impose une prise en charge immédiate.
Causes les plus fréquentes
Hernie discale
Une hernie discale lombaire survient lorsque l’anneau fibreux du disque intervertébral se fissure et laisse sortir du matériel pouvant irriter une racine nerveuse.
C’est la cause la plus fréquente de lombosciatique chez l’adulte jeune ou actif.
Dégénérescence discale et arthrose lombaire
L’arthrose lombaire ou l’usure du disque réduit l’espace entre deux vertèbres lombaires, ce qui augmente le risque d’irritation nerveuse.
Elle touche souvent les personnes ayant une activité physique exigeante ou des antécédents de lombalgie.
Rétrécissement du canal lombaire
Le rétrécissement du canal (ou canal lombaire étroit) provoque une compression du nerf, surtout à la marche.
C’est une cause plus courante après 60 ans.
Sciatique chez la femme enceinte
Le changement de posture et la pression accrue sur la colonne lombaire peuvent irriter une racine.
La sciatalgie est souvent aiguë mais transitoire.
Causes plus rares
Infection, traumatisme, tumeur, syndrome du muscle piriforme, ou inflammation rachidienne.
⚠️ Erreur fréquente
Beaucoup pensent que la douleur vient forcément d’un disque. En réalité, une sciatique peut être due à un conflit, une arthrose, un canal rachidien trop étroit ou une irritation musculaire.
Signes d’alerte : quand consulter en urgence ?
Certains symptômes indiquent une atteinte plus sérieuse du nerf sciatique ou de la colonne vertébrale. Ils nécessitent une évaluation médicale rapide :
Douleur extrême ou soudaine
Une douleur intense et brutale, non soulagée par les antalgiques, doit alerter.
Perte de force ou de sensibilité
Apparition d’un déficit moteur ou d’une perte de sensibilité dans le membre inférieur.
Troubles urinaires ou intestinaux
Difficulté à uriner, incontinence ou perte de contrôle : possible signe du syndrome de la queue.
Difficulté à marcher
Boiterie, instabilité ou impossibilité de poser le pied normalement.
Checklist
Si vous présentez l’un de ces signes :
✔ douleur brutale ou insupportable
✔ faiblesse musculaire
✔ troubles urinaires / digestifs
✔ impossibilité de marcher
Diagnostic de la lombosciatique
Examen clinique et tests neurologiques
Le diagnostic repose d’abord sur un examen clinique précis permettant d’évaluer le rachis lombaire et les racines nerveuses :
Manœuvre de Lasègue / signe de Lasègue,
Examen sensitif (perte de sensibilité),
Tests de force musculaire,
Évaluation du réflexe au niveau du membre inférieur.
Quand réaliser une imagerie ? (IRM, scanner)
Une imagerie est indiquée lorsque :
les symptômes persistent plusieurs semaines,
la douleur est sévère,
on suspecte un canal lombaire étroit ou une hernie discale lombaire.
L’IRM est l’examen de référence : elle visualise le disque intervertébral, la racine nerveuse, et permet de confirmer une compression du nerf. Le scanner est utile en cas de contre-indication à la résonance magnétique.
Écarter les autres causes de douleur lombaire
Arthrose,
Atteinte sacro-iliaque,
Pathologie inflammatoire ou infectieuse.
📋 Cas concret
Un patient souffrant d’une douleur irradiant jusqu’à la plante du pied avec un déficit moteur devra bénéficier rapidement d’une IRM pour adapter le traitement médical ou conservateur.
Traitements : comment soulager la lombalgie sciatique ?
En phase aiguë : les gestes à privilégier
Médicaments
Pour réduire l’inflammation et la douleur nerveuse, le médecin peut prescrire :
Antalgiques adaptés à l’intensité de la douleur,
Anti-inflammatoires ou corticoïdes (parfois en infiltration),
Relâchement musculaire si la contraction est importante.
Maintien de l’activité : pourquoi éviter le repos strict
Continuer une activité physique légère (marche, mobilité douce),
Alterner position assise et position allongée,
Éviter les charges lourdes mais rester en mouvement.
💬 Mythe vs réalité
Mythe : « Le repos complet aide à guérir. »
Réalité : le repos prolongé augmente la raideur, retarde le soulagement et ralentit le traitement conservateur.
Traitement par la physiothérapie
Soulagement de la douleur (thérapie manuelle, mobilisations)
Techniques douces pour diminuer la pression sur la racine nerveuse.
Travail sur les articulations du rachis lombaire et les muscles.
Exercices de décompression et de mobilité
Exercices ciblés pour réduire la compression du nerf,
Mobilité du bassin et du bas du dos.
Renforcement musculaire médicalisé
Travail progressif des muscles profonds,
Programmes réalisés dans les salles médicalisées de Physio 7,
Objectif : stabiliser la colonne lombaire et prévenir les récidives.
Approches complémentaires
Ostéopathie
Aide à réduire les tensions des structures environnantes.
Ondes de choc, diathermie, cryothérapie
Techniques utiles pour diminuer l’inflammation, favoriser la récupération des tissus et améliorer la mobilité.
💡 Avantage clé
La combinaison physiothérapie + technologies maximise le soulagement et accélère la récupération.
Chirurgie : indications et déroulement
Microdiscectomie
Réalisée en cas de compression du nerf résistant au traitement médical, elle consiste à retirer la partie du disque en conflit avec la racine nerveuse.
Récupération post-opératoire
La marche est encouragée dès le premier jour, suivie d’un exercice physique adapté en physiothérapie.
ℹ️ À noter
Seule une faible proportion de patients nécessite une intervention chirurgicale : la grande majorité récupère grâce au traitement conservateur.
Prise en charge chez Physio-7
Notre approche active et personnalisée
Bilan complet et évaluation clinique pour identifier l’origine de la douleur.
Objectifs définis avec chaque patient selon son activité physique et ses besoins.
Travail progressif pour réduire la compression du nerf et restaurer le mouvement.
Programmes de renforcement dans nos salles médicalisées
Séances supervisées pour améliorer le renforcement musculaire profond.
Exercices ciblant la colonne lombaire, le bassin et le membre inférieur.
Technologies disponibles pour la récupération
Diathermie, cryothérapie, électrothérapie, ondes de choc selon la phase et la pathologie.
Outils utiles pour diminuer l’inflammation et améliorer la qualité du mouvement.
Traitement du sportif et de la femme enceinte
Adaptation des exercices pour protéger les structures lombaires.
Travail spécifique sur la posture, l’équilibre et la charge.
Soins à domicile
Interventions à domicile pour les personnes ayant des limitations fonctionnelles.
📋 Cas concret
Exemple : un patient atteint d’une névralgie sciatique aiguë a retrouvé sa mobilité en 6 semaines grâce à un programme combinant mobilisations, renforcement du rachis lombaire et technologie anti-inflammatoire.
Prévenir les récidives de lombosciatique
Renforcement des muscles profonds
Intégrer du renforcement musculaire ciblé (gainage, stabilité du bassin).
Travailler régulièrement les muscles du tronc, du bassin et du membre inférieur.
Conseils de posture au quotidien
Alterner position assise et debout.
Utiliser un coussin lombaire si besoin.
Garder le dos droit lors du port d’objets et plier les genoux.
Prévention au sport et au travail
Augmenter les charges progressivement.
Éviter les mouvements brusques ou mal contrôlés.
Adapter son activité physique selon la fatigue du rachis lombaire.
Exercices recommandés
Mobilité douce, auto-étirements du muscle piriforme, activation des fessiers.
Proposer un lien interne vers la rubrique “Exercices” pour guider la pratique.
💡 Astuce pratique
Ajoutez une routine de 5 minutes chaque jour : 1 exercice de mobilité, 1 de renforcement, 1 d’étirement. Simple, efficace et adapté à la colonne lombaire.
FAQ – Questions fréquentes
Comment soulager une lombalgie et une sciatique ?
Un traitement associe souvent activité physique adaptée, exercices de mobilité, antalgiques, et parfois une kinésithérapie ou physiothérapie ciblée. L’objectif est de réduire la pression sur la racine nerveuse et d’améliorer la fonction.
Quelle est la différence entre une sciatique et une lombalgie ?
La lombalgie reste localisée dans le bas du dos, alors que la sciatique suit le trajet du nerf sciatique vers la jambe. Les deux peuvent coexister dans une lombosciatique.
Est-ce qu’une lombalgie peut durer longtemps ?
Elle peut durer plusieurs semaines si elle n’est pas prise en charge rapidement, surtout en cas de facteurs de risques. Un accompagnement précoce limite l’évolution vers une forme chronique.
Quels sont les signes de gravité d’une lombosciatique ?
Une douleur intense, une faiblesse musculaire, une perte de sensibilité ou des troubles urinaires évoquent une atteinte sévère nécessitant une consultation urgente.
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Nos centres en Suisse romande
Nous vous accueillons dans plusieurs centres équipés pour le traitement des pathologies lombaires, du membre inférieur et des douleurs nerveuses.
Consultations et prise en charge
Chaque patient bénéficie d’une évaluation personnalisée et d’un programme adapté à son niveau de douleur, son activité et ses objectifs.
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